Trouver quelque chose de l'ordre du dysfonctionnement. Ce stylo dysfonctionne à l'instant où on s'en sert. Le train, c'est le bug, c'est le ratage complet qui donne l'illusion de fonctionner. Un faisceau lumineux de soleil quand on n'a pas pris ses lunettes parce que de toute façon il va faire moche. Trop de thé à s'en donner la nausée, s'arrêter juste avant. Ecrire dans le train c'est combler l'attente et l'ennui. C'est du remplissage donc tout sonne faux et forcé. C'est inconfortable alors qu'on est assis, c'est le surplus de caféine qui agit. Il fera nuit à 18h. 1h de trajet. L'afflux sanguin jusqu'au cerveau, tout est décuplé. Il faut l'attente, il n'y a pas de solution. Ajouter de la matière, c'est tricher. Après, il faudra attendre que les effets de l'anti-effets se dissipent. Tout est démultiplié, tout est agaçant. Les gens sont cons, c'est encore plus perceptible, on est confronté à leur sale aura dans le métro, dans le chemin jusqu'au quai du train. Ça te pousse et t'écarte, t'as pas la force nécéssaire de t'extraire dans une bulle hermétique. Tout assaille, on n'arrive plus à compartimenter, le souffle est tout ce que tu as sous la main, ça ralentit le temps, ça décompose le décor, un filtre nuageux. Chaque détail mal foutu, le rideau devant la vitre qui masque trop parce que la structure elle-même est mal foutue. Se forcer à se concentrer sur comment dépasser ça plutôt que sur les inconvénients passés, les inconvénients du jour. Inverse de ressasser. Le paysage n'est même pas intéressant. Surtout avec le rideau. Il faudrait un calmant vu que le dioxygène aspiré ne suffira jamais à détendre complètement. Le carbone est toujours là. Région parisienne où rien n'arrête le regard. Des constructions sans envergure au bord des rails de train. C'est l'accessibilité. La mer et la montagne sont loin, il y a la ville de banlieue. La clim calme légèrement.